Les points clés – Définition des TNE
Les Tumeurs Neuro-Endocrines ou TNE, constituent un groupe de tumeurs rares qui prennent naissance dans les cellules du système neuroendocrinien, caractérisées par leur capacité à produire des hormones. 1-5
Les cellules neuroendocrines peuvent survenir en tout point de l’organisme. On les retrouve dans la plupart des organes notamment le tube digestif (tractus gastro-intestinal), le pancréas, la thyroïde et les poumons. Ces cellules reçoivent des messages provenant du système nerveux et y répondent en produisant et en sécrétant des hormones. Ces dernières régulent de nombreuses fonctions du corps, comme la digestion et la respiration. Les cellules neuroendocrines subissent parfois des changements qui rendent leur mode de croissance ou leur comportement anormal, et qui peuvent entraîner la formation de TNE. 2-5
Pour en savoir plus sur la définition des TNE, retrouvez les explications du Dr de Mestier sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
La fréquence des TNE est estimée entre 2 et 5 nouveaux cas pour 100 000 habitants, avec un âge de survenue le plus souvent entre 40 et 60 ans. Les TNE surviennent de manière équivalente chez les hommes et les femmes. 1,2,4
Pour en savoir plus sur les caractéristiques des TNE, retrouvez les explications du Dr de Mestier sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Les TNE peuvent être classées selon le siège de la tumeur (les plus fréquents sont le pancréas, l’estomac, le rectum, l’intestin grêle, l’appendice, les poumons) et les hormones produites (le plus souvent la sérotonine, et plus rarement l’insuline, la gastrine, ou d’autres hormones), qui entrainent des symptômes spécifiques et variables. Il peut s’agir de symptômes non spécifiques comme des vomissements, diarrhées, saignement dans les selles en cas de tumeur intestinale. Si la tumeur produit un taux élevé de sérotonine, elle peut provoquer des rougeurs de la peau, une diarrhée sévère, une baisse de tension, une tachycardie, une respiration sifflante. Si les tumeurs touchent le pancréas ou le duodénum, elles provoquent des douleurs abdominales, des brûlures d’estomac, une perte de poids et des vomissements. 2-4
Les caractéristiques histologiques permettent également de classer les TNE selon les caractéristiques des cellules qui les composent. On distingue les tumeurs bien différenciées (tumeurs sécrétantes ou tumeurs carcinoïdes) des tumeurs peu différenciées (carcinomes neuroendocrines). L’évolution de ces types de tumeurs étant différente, leur prise en charge et leur traitement le seront également. 1,2
Pour en savoir plus sur la prise en charge médicale des TNE, retrouvez les explications du Dr Baudin sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Le diagnostic repose sur des tests sanguins (dosage chromogranine Aa) et urinaires (dosage 5-HIAAb), des examens d’imagerie conventionnelle (échographie, scanner, IRM). Des examens plus spécifiques d’imagerie métabolique comme la scintigraphie ou la TEP-DOTATOC peuvent également être effectués, mais également une endoscopie, ou une biopsie de la tumeur. 2,3
La prise en charge est complexe et doit être adaptée à chaque patient du fait de la diversité des TNE. Elle repose sur la prise de traitements antisécrétoires (analogue de la somatostatine), l’intervention chirurgicale lorsque les tumeurs sont localisées ou en cas de récidives locales et/ou métastatiques (métastases hépatiques), la chimiothérapie, la radiothérapie, ou les thérapies ciblées (inhibiteurs de la voie mTORc, anti-angiogéniques). 2,3
a. Chromogranine A : substance fabriquée normalement par les cellules neuroendocrines et libérée dans le sang où elle peut être détectée. La concentration sanguine de ce marqueur augmente fortement dans certaines tumeurs.
b. 5-HIAA : ou Acide 5-Hydroxy-Indol-Acétique, il s’agit du produit biologique de dégradation de la sérotonine que l’on dose le plus souvent dans les urines.
c. Inhibiteurs de la voie mTOR : la voie mTOR est un contrôle central de la croissance cellulaire en réponse aux facteurs de croissance, aux hormones et aux nutriments. Les inhibiteurs de mTOR vont inhiber la croissance de nombreux types cellulaires, pouvant avoir un effet antitumoral.
Références
- Gustave Roussy – Tumeur neuroendocrine – Généralités : https://www.gustaveroussy.fr/fr/tumeur-neuro-endocrine
- Gustave Roussy – Docuthèque – Les tumeurs neuroendocrines : https://www.gustaveroussy.fr/fr/system/files/docutheque/livret-tumeurs-neuro-endocrines-2020.pdf
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Tumeurs carcinoïdes et syndrome carcinoïde : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-hormonaux-et-m%C3%A9taboliques/tumeurs-carcino%C3%AFdes/tumeurs-carcino%C3%AFdes-et-syndrome-carcino%C3%AFde?query=tumeur%20neuroendocrine
- TNE infos – Information sur les tumeurs neuroendocrines – Définition : https://www.tne-infos.fr/tumeurs-neuro-endocrines/comprendre-les-tne/definition/
- Société canadienne du cancer – Tumeurs neuroendocrines : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/neuroendocrine-tumours/what-are-neuroendocrine-tumours
Les symptômes des TNE
Les symptômes des TNE sont très variables. Ils dépendent du siège et du caractère sécrétant ou non de la tumeur. Les patients atteints de TNE peuvent ainsi présenter : 1-4
- des manifestations intestinales: brûlures d’estomac, ulcères, occlusion,
- des douleurs abdominales,
- des saignements dans les selles,
- une diarrhée plus ou moins sévère,
- des selles grasses et malodorantes,
- une constipation,
- une lourdeur digestive après le repas: ballonnements,
- des nausées,
- des vomissements,
- des bouffées de chaleur, des bouffées vasomotrices,
- des rougeurs cutanées sur le visage et dans le cou(= flush),
- des démangeaisons au niveau du visage et du cou,
- des difficultés respiratoires: essoufflements, respiration sifflante,
- une tachycardie,
- de l’hypotension,
- une hypoglycémie ou une hyperglycémie,
- une anémie,
- une fatigue,
- une perte de poids anormale,
- une dénutrition,
- des œdèmes des pieds et des jambes,
- une diminution de la libido: impuissance chez les hommes,
- des changements de comportement et d’humeur.
Pour en savoir plus sur les symptômes des TNE, retrouvez les explications de Mme Rodien-Louw sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
La variété et la multitude des signes cliniques chez les patients rend le diagnostic difficile à poser. Parfois, le diagnostic est posé après plusieurs années d’évolution des tumeurs et de nombreuses consultations médicales. 1-4
Pour en savoir plus sur la prise en charge nutritionnelle des TNE, retrouvez les explications du Dr Smith sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Références
- Orphanet – Syndrome carcinoïde – Signes cliniques et symptômes : https://www.orpha.net/consor4.01/www/cgi-bin/Disease_HPOTerms.php?lng=FR&data_id=14665&Typ=Pat&diseaseType=Pat&from=rightMenu
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Tumeurs carcinoïdes et syndrome carcinoïde : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-hormonaux-et-m%C3%A9taboliques/tumeurs-carcino%C3%AFdes/tumeurs-carcino%C3%Afdes-et-syndrome-carcino%C3%Afde?query=tumeur%20neuroendocrine
- TNE infos – Information sur les tumeurs neuroendocrines – Définition : https://www.tne-infos.fr/tumeurs-neuro-endocrines/comprendre-les-tne/definition/
- Société canadienne du cancer – Tumeurs neuroendocrines – Signes et symptômes : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/neuroendocrine-tumours/signs-and-symptoms
Dépistage et diagnostic des TNE
Le diagnostic des TNE peut être posé tardivement, parfois même après 5 à 7 ans d’évolution, du fait du caractère progressif de la maladie et de la multiplicité des symptômes ; il repose sur : 1-5
- l’identification de symptômes caractéristiques,
- un examen clinique,
- divers tests spécialisés.
Les premières étapes du diagnostic reposent sur des examens sanguins et urinaires. Ils permettent de doser des marqueurs biochimiques (protéines et hormones) dans le sang ou l’urine, qui sont produits et libérés par les cellules tumorales. La chromogranine A est souvent le premier marqueur mesuré pour vérifier la présence d’une TNE. C’est une protéine qui se trouve dans tous les tissus neuroendocriniens et qui circule dans le sang. Un taux élevé de chromogranine A peut signifier la présence d’une TNE. On peut également doser l’acide 5-HIAA, une substance produite à partir de la sérotonine et mesurée dans l’urine. Un taux élevé peut signifier que les symptômes sont causés par une TNE. 1-4
La deuxième étape consiste à localiser la tumeur grâce aux examens d’imagerie conventionnelle tels que l’échographie, le scanner et l’IRM. L’imagerie permet également de déterminer la taille de la tumeur et s’il existe des métastases dans d’autres organes. 1-5
Des examens plus spécifiques sont également recommandés, afin de confirmer le diagnostic et de participer au bilan d’extension (évaluer l’étendue du cancer et l’existence de métastases) : 1-5
- les examens d’imagerie métabolique, comme la scintigraphie ou la TEP-DOTATOC des récepteurs à la somatostatine. Ces examens consistent à injecter au préalable une faible dose d’un isotope radioactif qui se fixe spécifiquement aux récepteurs situés à la surface des cellules des TNE. Les TNE sont ainsi mises en évidence. L’isotope radioactif, qui est inoffensif, est excrété par l’organisme en quelques jours. Ces examens apportent des précisions sur la tumeur primitive.
- une endoscopie, qui permet d’explorer le tube digestif et l’appareil respiratoire.
- une biopsie de la tumeur, qui permet de déterminer précisément les caractéristiques de la tumeur (cellules cancéreuses ou non, type d’hormone libérée, agressivité de la tumeur, étendue du la tumeur, …).
Références
- Gustave Roussy – Tumeur neuroendocrine – Parcours : https://www.gustaveroussy.fr/fr/tumeur-neuro-endocrine/parcours
- Gustave Roussy – Docuthèque – Les tumeurs neuroendocrines : https://www.gustaveroussy.fr/fr/system/files/docutheque/livret-tumeurs-neuro-endocrines-2020.pdf
- TNE infos – Information sur les tumeurs neuroendocrines – Tests & Diagnostic : https://www.tne-infos.fr/tumeurs-neuro-endocrines/diagnostic-de-maladie/tests-diagnostic/
- Société canadienne du cancer – Tumeurs neuroendocrines – Diagnostic : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/neuroendocrine-tumours/diagnosis
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Tumeurs carcinoïdes et syndrome carcinoïde : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-hormonaux-et-m%C3%A9taboliques/tumeurs-carcino%C3%Afdes/tumeurs-carcino%C3%Afdes-et-syndrome-carcino%C3%Afde?query=tumeur%20neuroendocrine
Les diagnostics différentiels des TNE
Les symptômes des TNE sont souvent peu spécifiques et peuvent être confondus avec des maladies plus fréquentes. Un diagnostic erroné peut alors être posé. Le diagnostic correct n’est souvent établi que des années après l’apparition des premiers symptômes. Certaines TNE peuvent être découvertes de manière fortuite au cours d’un examen d’imagerie par exemple. Il est ainsi primordial d’écarter les diagnostics différentiels pour confirmer le diagnostic des TNE et mettre en place une prise en charge adaptée au patient. 1
Ainsi, les diagnostics différentiels à écarter face à une suspicion de TNE incluent : 1-6
- Le syndrome de l’intestin irritable (ou colopathie fonctionnelle) qui est un trouble bénin du fonctionnement de l’intestin, se caractérisant par une série de symptômes souvent similaires à ceux des TNE : douleurs ou gênes abdominales et changement du schéma des selles. Le diagnostic de ce syndrome repose principalement sur l’existence de certains signes dits « critères de Rome » permettant de guider les médecins dans leur diagnostic (douleurs ou gênes abdominales présentes au moins 3 jours par mois, associées à une amélioration après défécation, ou à une modification de la fréquence et/ou de la consistance des selles). Une coloscopie peut également être prescrite pour confirmer le diagnostic.
- La maladie de Crohn, maladie inflammatoire chronique de l’appareil digestif pouvant s’accompagner de manifestations extra-intestinales (articulaires, cutanées, oculaires, …). Les symptômes typiques comprennent des douleurs abdominales, une diarrhée chronique, une perte de poids, de la fièvre, une fatigue. Le bilan biologique (recherche d’une anémie, d’un syndrome inflammatoire, de carences vitaminiques) et l’endoscopie digestive (iléocoloscopie) permettent de guider les médecines dans leur diagnostic.
- L’ulcère gastroduodénal (ou ulcère gastrique) qui est une lésion se développant dans l’estomac, l’œsophage ou l’intestin grêle. Les symptômes comprennent une douleur de l’estomac, des ballonnements, des brûlures gastriques, des nausées ou vomissements. Le bilan biologique (dosage des taux d’hémoglobine et de créatinine), les examens d’imagerie, ainsi que l’endoscopie digestive permettent d’établir le diagnostic.
- La gastrite, inflammation, irritation ou érosion du revêtement interne de l’estomac. Les symptômes fréquents comprennent une perte d’appétit, une indigestion, des selles noires, des nausées ou vomissements. L’endoscopie digestive avec biopsies de la muqueuse gastrique permet d’établir le diagnostic.
- La ménopause qui résulte de l’arrêt progressif de la production d’hormones sexuelles par les ovaires chez la femme. Les symptômes typiques comprennent des modifications hormonales, des bouffées de chaleur, des troubles urinaires, des maux de têtes, une fatigue, une irritabilité, de l’anxiété. Un dosage hormonal peut être recommandé pour confirmer le diagnostic.
Références
- TNE infos – Information sur les tumeurs neuroendocrines – Définition : https://www.tne-infos.fr/tumeurs-neuro-endocrines/comprendre-les-tne/definition/
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Syndrome de l’intestin irritable (SII) : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/syndrome-de-l-intestin-irritable-sii/syndrome-de-l-intestin-irritable-sii
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Maladie de Crohn : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/maladies-inflammatoires-chroniques-de-l-intestin-mici/maladie-de-crohn
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Ulcère gastroduodénal : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/gastrite-et-ulc%C3%A8re-gastroduod%C3%A9nal/ulc%C3%A8re-gastroduod%C3%A9nal
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Gastrite : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/gastrite-et-ulc%C3%A8re-gastroduod%C3%A9nal/gastrite
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Ménopause : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/probl%C3%A8mes-de-sant%C3%A9-de-la-femme/m%C3%A9nopause/m%C3%A9nopause
La prise en charge des TNE
La prise en charge des TNE a deux objectifs principaux : retirer la tumeur ou en limiter l’extension, et contrôler les sécrétions hormonales. Plusieurs traitements adaptés au profil du patient peuvent être proposés, ils peuvent être prescrits seuls ou parfois associés. 1-4
- Traitements antisécrétoires 1,3
Les traitements antisécrétoires ont pour objectif principal de diminuer les sécrétions hormonales de la tumeur qui sont responsables de nombreux symptômes. Ils peuvent également permettre de stabiliser la progression de la tumeur. Ces traitements sont souvent les premiers prescrits avant même la chirurgie.
Le médicament le plus souvent prescrit est un analogue de la somatostatine, qui se fixe sur les cellules tumorales et bloque ou réduit la production d’hormones par la tumeur.
- Intervention chirurgicale 1-4
La chirurgie est le moyen le plus efficace pour traiter les TNE, notamment lorsqu’elles sont localisées. L’acte chirurgical consiste en l’ablation de la tumeur, et peut se faire par voie endoscopique lorsque la tumeur est de petite taille et accessible. La chirurgie est également proposée pour traiter les récidives locales et/ou métastatiques (résection des métastases hépatiques).
Pour en savoir plus sur la prise en charge chirurgicale des TNE, retrouvez les explications du Dr Mathonnet sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
- Chimiothérapie 1,3,4
La chimiothérapie a pour objectif de ralentir la croissance des cellules tumorales. Ce traitement général peut être pris par voie orale ou par voie intraveineuse lors d’une hospitalisation traditionnelle.
L’indication de chimiothérapie, mais aussi ses modalités, dépendent de la différenciation de la tumeur et de sa localisation initiale. Ce traitement expose à des effets indésirables et sa place dans la prise en charge thérapeutique du patient doit être discutée. La durée totale de la chimiothérapie est variable selon son efficacité et les effets secondaires ressentis par le patient. Elle est évaluée par des examens d’imagerie pratiqués à intervalles réguliers.
- Radiothérapie 1,3,4
La radiothérapie a pour objectif de détruire les cellules tumorales dans le corps par le biais de rayons ou de particules de haute énergie. Elle peut aussi être utilisée pour détruire les cellules tumorales qui pourraient subsister après une chirurgie ou d’autres traitements, pour soulager la douleur ou maitriser les symptômes si le cancer est à un stade avancé.
- Thérapies ciblées 1
Ces thérapies ciblent spécifiquement les anomalies moléculaires (inhibiteurs de la voie mTOR) ou la néovascularisation (anti-angiogéniques) qui stimulent la croissance des cellules tumorales. Les études récentes ont démontré une certaine efficacité de ces thérapies ciblées. Les anti-angiogéniques peuvent ainsi être prescrits sous forme de médicaments par voie orale ou en perfusion pour traiter les TNE pancréatiques métastatiques. Les inhibiteurs de la voie mTOR peuvent être prescrits pour traiter les TNE digestives ou bronchiques métastatiques.
Prendre en charge les TNE, c’est traiter les causes de l’affection mais également les symptômes. En effet, des médicaments peuvent contrôler et soulager certains des symptômes, notamment les bouffées de chaleur, les troubles du transit, la diarrhée, et la fatigue. Par ailleurs, la limitation du stress, de certains médicaments contenant de l’épinéphrine (adrénaline), et de la consommation d’aliments à teneur élevée en amines (fromages vieillis, vin, viandes ou poissons fumés, chocolat, avocat, banane, …), peut aider à réduire ces symptômes. 1,2
Pour en savoir plus sur la prise en charge médicale des TNE, retrouvez les explications du Dr Baudin sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
La surveillance régulière des patients atteints de TNE doit être effectuée pendant plusieurs années. Cette surveillance régulière sur le long terme est essentielle. Elle permet d’évaluer l’efficacité et les effets secondaires des traitements mis en place, ainsi que d’apprécier l’évolution de la maladie et de rechercher une éventuelle récidive de la tumeur. En effet, toute récidive doit être prise en charge et un nouveau traitement adapté mis en place. 1,4
Pour en savoir plus sur la prise en charge nutritionnelle des TNE, retrouvez les explications du Dr Smith sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Références
- Gustave Roussy – Docuthèque – Les tumeurs neuroendocrines : https://www.gustaveroussy.fr/fr/system/files/docutheque/livret-tumeurs-neuro-endocrines-2020.pdf
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Tumeurs carcinoïdes et syndrome carcinoïde : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-hormonaux-et-m%C3%A9taboliques/tumeurs-carcino%C3%AFdes/tumeurs-carcino%C3%AFdes-et-syndrome-carcino%C3%AFde?query=tumeur%20neuroendocrine
- TNE infos – Information sur les tumeurs neuroendocrines – Traitements des TNE : https://www.tne-infos.fr/tumeurs-neuro-endocrines/traitements/traitements-des-tne/
- Société canadienne du cancer – Tumeurs neuroendocrines – Traitements : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/neuroendocrine-tumours/treatment
La parole aux patients atteints de TNE
Une TNE modifie profondément la vie des personnes touchées. En effet, les habitudes de vie des patients doivent être modifiées : régime alimentaire, exercice physique, gestion de la fatigue, rythme de vie. Chaque patient doit pouvoir disposer, s’il le souhaite, d’une aide personnalisée et adaptée à ses besoins médicaux et psychologiques. 1,2
Afin d’améliorer sa prise en charge, il est important de sensibiliser le grand public à cette maladie rare et les professionnels de santé au diagnostic précoce des TNE. 1,2
Pour en savoir plus sur la prise en charge médicale des TNE, retrouvez les explications du Dr Baudin sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Améliorer l’information des patients et des professionnels de santé pour faciliter le diagnostic et optimiser la prise en charge des patients, sont les objectifs des Filières de Santé Maladies Rares et des Centres de Référence Maladies Rares qui apportent leur savoir-faire et leur expertise. Pour les TNE, le réseau ENDOCAN-RENATEN – Réseau National de prise en charge des Tumeurs Neuro-Endocrines, ainsi que le GTE – Groupe d’étude des Tumeurs Endocrines, sont en 1ère ligne. 1
Pour en savoir plus sur l’APTED, retrouvez les explications de Mme Rodien-Louw sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Au-delà de l’accompagnement des malades dans le parcours de soins, les associations de patients comme l’APTED – Association de Patients porteurs de Tumeurs Endocrines Diverses, ont pour objectifs de : 2
- apporter une écoute et un soutien moral aux malades et à leurs proches,
- accompagner les malades et leurs proches dans le parcours de soins,
- informer et communiquer auprès des professionnels de santé, du grand public, des patients et de leurs proches sur la maladie,
- soutenir et promouvoir la recherche.
Pour en savoir plus sur l’APTED, retrouvez les explications de Mme Rodien-Louw sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Références
- Réseau ENDOCAN-RENATEN – Réseau National de prise en charge des Tumeurs Neuro-Endocrines : https://www.reseau-gte.org/renaten/
- APTED – Association de Patients porteurs de Tumeurs Endocrines Diverses : https://www.apted.fr/en-savoir-plus/
Les spécialistes des TNE
Pour plus d’informations sur les TNE, vous pouvez consulter les articles, vidéos et sites web ci-dessous :
- Réseau ENDOCAN-RENATEN – Réseau National de prise en charge des Tumeurs Neuro-Endocrines : https://www.reseau-gte.org/renaten/
- Orphanet – Syndrome carcinoïde – Signes cliniques et symptômes : https://www.orpha.net/consor4.01/www/cgi-bin/Disease_HPOTerms.php?lng=FR&data_id=14665&Typ=Pat&diseaseType=Pat&from=rightMenu
- SNFGE – Société Nationale Française de Gastro-Entérologie : https://www.snfge.org/
- SFE – Société Française d’Endocrinologie : https://www.sfendocrino.org/
- SNFCP – Société Nationale Française de Colo-Proctologie : https://www.snfcp.org/
- SFD – Société Française de Dermatologie : https://www.sfdermato.org/
- SFLP – Société de Pneumologie de Langue Française : https://splf.fr/
- APTED – Association de Patients porteurs de Tumeurs Endocrines Diverses : https://www.apted.fr/en-savoir-plus/
- Gustave Roussy – Tumeur neuroendocrine – Généralités : https://www.gustaveroussy.fr/fr/tumeur-neuro-endocrine
- Gustave Roussy – Tumeur neuroendocrine – Parcours : https://www.gustaveroussy.fr/fr/tumeur-neuro-endocrine/parcours
- Gustave Roussy – Docuthèque – Les tumeurs neuroendocrines : https://www.gustaveroussy.fr/fr/system/files/docutheque/livret-tumeurs-neuro-endocrines-2020.pdf
- TNE infos – Information sur les tumeurs neuroendocrines – Définition : https://www.tne-infos.fr/tumeurs-neuro-endocrines/comprendre-les-tne/definition/
- TNE infos – Information sur les tumeurs neuroendocrines – Tests & Diagnostic : https://www.tne-infos.fr/tumeurs-neuro-endocrines/diagnostic-de-maladie/tests-diagnostic/
- TNE infos – Information sur les tumeurs neuroendocrines – Traitements des TNE : https://www.tne-infos.fr/tumeurs-neuro-endocrines/traitements/traitements-des-tne/
- Société canadienne du cancer – Tumeurs neuroendocrines : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/neuroendocrine-tumours/what-are-neuroendocrine-tumours
- Société canadienne du cancer – Tumeurs neuroendocrines – Signes et symptômes : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/neuroendocrine-tumours/signs-and-symptoms
- Société canadienne du cancer – Tumeurs neuroendocrines – Diagnostic : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/neuroendocrine-tumours/diagnosis
- Société canadienne du cancer – Tumeurs neuroendocrines – Traitements : https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/neuroendocrine-tumours/treatment
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Tumeurs carcinoïdes et syndrome carcinoïde : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-hormonaux-et-m%C3%A9taboliques/tumeurs-carcino%C3%AFdes/tumeurs-carcino%C3%AFdes-et-syndrome-carcino%C3%AFde?query=tumeur%20neuroendocrine
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Syndrome de l’intestin irritable (SII) : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/syndrome-de-l-intestin-irritable-sii/syndrome-de-l-intestin-irritable-sii
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Maladie de Crohn : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/maladies-inflammatoires-chroniques-de-l-intestin-mici/maladie-de-crohn
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Ulcère gastroduodénal : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/gastrite-et-ulc%C3%A8re-gastroduod%C3%A9nal/ulc%C3%A8re-gastroduod%C3%A9nal
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Gastrite : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/gastrite-et-ulc%C3%A8re-gastroduod%C3%A9nal/gastrite
- MSD Manuel – Version pour le grand public – Ménopause : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/probl%C3%A8mes-de-sant%C3%A9-de-la-femme/m%C3%A9nopause/m%C3%A9nopause