Les points clés – Définition de la maladie de Charcot-Marie-Tooth
Les maladies de Charcot-Marie-Tooth (CMT) constituent un groupe hétérogène de neuropathies génétiques héréditaires. Ces neuropathies sont sensitives et motrices, et affectent les nerfs périphériques1. Il s’agit de maladies évolutives, mais qui n’entament pas l’espérance de vie2. Ce sont des maladies rares dont la prévalence est estimée à 1 pour 2 5003, ce qui concernerait environ 30 000 personnes en France4.
Pour en savoir plus sur la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez les explications du Dr Bonello-Palot sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Les anomalies génétiques en cause dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth perturbent le fonctionnement des nerfs périphériques, qui transmettent l’information entre les cellules périphériques (cellules musculaires ou sensorielles) et le système nerveux central. Les nerfs périphériques sont composés de fibres nerveuses, axones qui transmettent l’influx nerveux. La plupart de ces axones sont entourés d’une gaine de myéline, qui permet une transmission plus rapide de l’influx nerveux.
Dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth, différentes atteintes sont possibles4 :
- Maladies de Charcot-Marie-Tooth de forme démyélinisante4 : Ces formes sont caractérisées par des atteintes de la myéline ou des cellules de Schwann qui la fabriquent.
- Maladies de Charcot-Marie-Tooth de forme axonale4 : Les atteintes concernent l’axone en lui-même. Cela peut concerner les protéines responsables du transport moléculaire (exemple : kinésine-1-béta dans le cas des CMT2A1) ou encore les mitochondries.
- Maladies de Charcot-Marie-Tooth de forme intermédiaire4 : Certains gènes, comme le gène MPZ, sont impliqués à la fois dans les formes axonales et dans les formes démyélinisantes.
A ce jour, 74 formes de maladies de Charcot-Marie-Tooth ont été décrites2 et 80 gènes impliqués ont été rapportés, avec plus de 1 000 mutations causales1. Cependant, plus de 80 % à 90 % des anomalies génétiques sont dues à une variation du nombre de copies du gène PMP22 et à des mutations des gènes GJB, MPZ et MFN25.
Ces atteintes des nerfs périphériques se manifestent par un déficit moteur progressif qui apparaît en distalité, une diminution ou une perte des réflexes1, une atrophie des extrémités des jambes et des mains/avant-bras, des troubles sensitifs distaux, des déformations squelettiques et des atteintes plantaires (pieds creux).
Les symptômes sont toutefois hétérogènes et dépendent de la forme de la maladie de Charcot-Marie-Tooth. La classification de ces différentes formes est complexe, et dépend de1 :
- la nature de l’atteinte du nerf périphérique (forme axonale, forme démyélinisante ou forme intermédiaire)1. Elle est déterminée d’après les vitesses de conduction nerveuse à l’électroneuromyogramme (ENMG)2.
- le mode de transmission génétique (autosomique dominante, autosomique récessive ou liée à l’X)2.
- En cas de CMT à transmission autosomique dominante, la personne atteinte a 1 risque sur 2 de transmettre la maladie à ses enfants2.
- En cas de CMT à transmission autosomique récessive, le parent atteint transmet toujours à ses enfants l’anomalie génétique dont il est porteur, mais aucun d’entre eux ne sera malade si le deuxième parent ne présente pas d’anomalie dans le même gène2.
- En cas de CMT à transmission liée au chromosome X, une femme atteinte a 1 risque sur 2 de transmettre la maladie à ses enfants, qu’ils soient filles ou garçons, tandis qu’un homme atteint ne la transmettra qu’à ses filles. Par ailleurs, les filles sont susceptibles d’être atteintes de façon moins sévère que les garçons2.
Ces 2 premiers critères permettent de distinguer 6 grands types de CMT : CMT1, CMT2, CMT4, CMTX, DI-CMT et RI-CMT. Ces 6 grands types sont ensuite subdivisés en sous-types (1A, 1B, 1C, …, 2A, 2B, …). Chacun de ces sous-types correspond à une anomalie génétique touchant la fabrication d’une protéine2. Parmi les différents sous-types de CMT, la CMT1A est la forme la plus fréquente et concerne 30% des personnes atteintes de CMT. Les autres sous-types les plus fréquents sont ensuite la CMTX1, la CMT1B et la CMT2A. Les autres sous-types sont très rares4.
Le diagnostic de la maladie de Charcot-Marie-Tooth repose sur l’examen clinique du patient, ainsi que sur l’électroneuromyogramme et des tests génétiques1.
Les principaux diagnostics différentiels à écarter concernent les autres neuropathies : neuropathies héréditaires avec atteintes multisystémiques, neuropathies dysimmunitaires, neuropathies dégénératives ou encore les myopathies distales1.
Il n’existe pas, à ce jour, de traitement curatif pour les patients atteints de la maladie de Charcot-Marie-Tooth : la prise en charge est symptomatique et multidisciplinaire3.
Pour en savoir plus sur la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez les explications du Pr Tiffreau sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Références
- HAS, PNDS – Neuropathies héréditaires sensitivomotrices de Charcot-Marie-Tooth : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-03/pnds-cmt-sa-v2-converti.pdf
- CMT France : https://www.cmt-france.org/Histoire-et-decouverte
- Filière Filnemus – Maladie de Charcot-Marie-Tooth : https://www.filnemus.fr/fileadmin/documentation/Documentation_medicale/SC_FT_31_CMT_not12025_2013.pdf
- AFM – Téléthon : https://www.myobase.org/doc_num.php?explnum_id=17007
- Nagappa M. et al. Charcot Marie Tooth. StatPearls Publishing. 2020
Les symptômes de la maladie de Charcot-Marie-Tooth
Les symptômes de la maladie de Charcot-Marie-Tooth sont très hétérogènes et varient selon les patients et la forme de la maladie. Ils apparaissent le plus souvent dans les 20 premières années de vie, mais peuvent également survenir à des âges extrêmes1.
Pour en savoir plus sur les symptômes de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez les explications du Dr Bonello-Palot sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
- Un déficit moteur progressif
L’atteinte des nerfs périphériques induit un déficit moteur progressif qui prédomine au niveau des extrémités des membres (mains et pieds)2. Il existe deux pics d’apparition des troubles de l’appareil locomoteur : le premier entre 2 et 3 ans et le second à l’adolescence. Ce déficit moteur progressif se manifeste par un steppage à la marche qui peut être à l’origine de nombreuses chutes et d’un équilibre instable3. Les entorses de chevilles et les fractures au niveau des pieds sont fréquentes. Enfin, les patients rencontrent des difficultés à courir1.
- Une diminution ou une perte des réflexes
L’hypo- ou l’aréflexie tendineuse généralisée est un symptôme commun à tous les sous-types de la maladie de Charcot-Marie-Tooth1.
- Une atrophie des membres
Une atrophie globale des jambes (aspect de « mollet de coq ») pourra également être notée à l’examen clinique. L’atrophie des membres supérieurs arrive généralement plus tardivement. Les patients peuvent ressentir une fatigue généralisée, la station debout devient pénible, la montée des escaliers est difficile. L’habileté manuelle est fortement diminuée et un aspect en « main de singe » qui reflète l’atrophie distale peut apparaître1.
- Des déformations squelettiques et des atteintes plantaires
Les patients présentent également des déformations squelettiques. L’aspect de « pieds creux » est caractéristique de la maladie. Les rétractions tendineuses peuvent provoquer la mise en « griffe » des orteils. Il n’est pas rare que les patients aient des antécédents de chirurgie orthopédique ou qu’ils portent des semelles adaptées. De plus, dans les formes sensitives, les lésions plantaires sont récurrentes : ulcérations, paronychiesa, durillons. Les antécédents de scoliose sont fréquents1.
- Des troubles sensitifs distaux
Lorsque la maladie progresse, les patients peuvent ressentir une perte de la sensibilité des extrémités de leurs membres. Les mains et les pieds deviennent incapables de ressentir la position, les vibrations, la douleur et la température ; cette perte de sensation remonte progressivement vers le haut des membres4.
Les douleurs musculosquelettiques et plus rarement neuropathiques peuvent être présentes dans certains types de maladie de Charcot-Marie-Tooth. Les crampes sont cependant plus fréquentes1.
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D’autres symptômes peuvent apparaître mais dépendent des patients et des sous-types de la maladie : parésie des cordes vocales, surdité, tremblements, atrophie optique, anomalies respiratoires, dysautonomie, …1.
a. Paronychie : inflammation douloureuse des replis de la peau situés autour des ongles qui se manifeste par des rougeurs et des gonflements.
Références
- HAS, PNDS – Neuropathies héréditaires sensitivomotrices de Charcot-Marie-Tooth : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-03/pnds-cmt-sa-v2-converti.pdf
- AFM – Téléthon : https://www.myobase.org/doc_num.php?explnum_id=17007
- CMT France : https://www.cmt-france.org/Histoire-et-decouverte
- MSD Manuel – Maladie de Charcot-Marie-Tooth : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-cerveau,-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/maladies-des-nerfs-p%C3%A9riph%C3%A9riques-et-maladies-apparent%C3%A9es/maladie-de-charcot-marie-tooth
Dépistage et diagnostic de la maladie de Charcot-Marie-Tooth
Le dépistage et le diagnostic de la maladie de Charcot-Marie-Tooth reposent sur l’examen clinique, l’électroneuromyogramme et des tests génétiques1. Le diagnostic précoce de la maladie est essentiel pour optimiser la prise en charge des patients ; cependant le retard diagnostique est fréquent pour cette pathologie, atteignant parfois 10 ans, voire 20 ans2.
- L’examen clinique
L’examen clinique permet de mettre en évidence l’atrophie des jambes, les déformations des pieds et des jambes et la diminution ou l’absence de réflexes achilléens (à l’arrière de la cheville) et rotuliens (sur le devant du genou)3.
L’histoire du patient est également à prendre en compte : antécédents de cas de maladie de Charcot-Marie-Tooth dans la famille, antécédents de chutes, d’entorses, de fractures, de chirurgies orthopédiques, …3
- L’électroneuromyogramme
L’électroneuromyogramme est un examen central dans le dépistage de la maladie de Charcot-Marie-Tooth. Cet examen enregistre l’activité électrique de certains muscles et mesure la vitesse de conduction de l’influx nerveux le long des nerfs3. Cet examen permet de confirmer l’existence de la neuropathie et de définir son type (axonal, démyélinisant, intermédiaire) et ainsi d’orienter les analyses génétiques1 :
- La forme axonale est caractérisée par une vitesse de conduction nerveuse normale ou légèrement ralentie, supérieure à 40 m/s ; c’est surtout l’intensité (l’amplitude) de l’influx nerveux qui est diminuée4.
- Dans la forme démyélinisante, la vitesse de conduction nerveuse est ralentie et est inférieure à 35 m/s, en raison de l’atteinte de la gaine de myéline.
- Dans la forme intermédiaire ou mixte, la vitesse de conduction nerveuse est intermédiaire, entre 25m/s et 45m/s.4
Pour en savoir plus sur le dépistage et le diagnostic de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez les explications du Dr Stojkovic sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
- Les examens complémentaires
Dans certains cas, une biopsie nerveuse peut être effectuée, mais uniquement dans les cas d’un diagnostic difficile, ce qui reste exceptionnel. Des examens d’imagerie (IRM, échographie) peuvent compléter le diagnostic1.
- Les examens génétiques
La réalisation d’un diagnostic moléculaire par séquençage ciblé ou à haut débit permet de valider la cohérence des résultats des examens précédents. Cet examen génétique est guidé par les renseignements cliniques et familiaux du patient1.
Pour en savoir plus sur le diagnostic et le dépistage de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez les explications du Dr Bonello-Palot sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Références
- HAS, PNDS – Neuropathies héréditaires sensitivomotrices de Charcot-Marie-Tooth : https ://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-03/pnds-cmt-sa-v2-converti.pdf
- Filière Filnemus – Maladie de Charcot-Marie-Tooth : https://www.filnemus.fr/fileadmin/documentation/Documentation_medicale/SC_FT_31_CMT_not12025_2013.pdf
- AFM – Téléthon : https://www.myobase.org/doc_num.php?explnum_id=17007
- CMT France : https://www.cmt-france.org/Histoire-et-decouverte
Diagnostics différentiels de la Maladie de Charcot-Marie-Tooth
Face à une suspicion d’une maladie de Charcot-Marie-Tooth chez un patient, différents diagnostics différentiels sont à écarter1 :
- Autres neuropathies héréditaires avec atteintes multisystémiques1:
– porphyrie1 : les porphyries constituent un groupe de huit maladies métaboliques héréditaires caractérisées par des manifestations neuro-viscérales intermittentes, des lésions cutanées ou par la combinaison de ces deux manifestations2.
– maladies mitochondriales1
– neuropathie amyloïde familiale1 : maladie rare systémique liée à une mutation de la transthyrétine. Elle se manifeste par des douleurs intenses, une perte de la sensibilité des pieds et des mains et des troubles végétatifs3.
– paraplégie spastique1 : groupe hétérogène de maladies neurodégénératives caractérisées par une spasticitéa progressive et une hyperréfléxie des membres inférieurs4.
– ataxies spinocérébelleuses1 : groupe de maladies neurodégénératives causées par la dégénérescence du cervelet et/ou de la moelle épinière. Elles se traduisent par des troubles moteurs se déclarant généralement à l’âge adulte5.
- Neuropathies dysimmunitaires1 :
– polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique1 : trouble sensorimoteur symétrique chronique, progressif, caractérisé par une faiblesse musculaire avec sensations altérées, réflexes ostéotendineux absents ou réduits, et hyperprotéinorachie6.
– neuropathie motrice multifocale1 : neuropathie caractérisée par un déficit moteur pur asymétrique, multifocal, débutant, prédominant aux membres supérieurs, et d’évolution chronique7.
– syndrome de Lewis et Sumner1 : polyradiculonévrite démyélinisante acquise caractérisée par une faiblesse distale asymétrique des membres supérieurs et inférieurs et par une dysfonction motrice qui apparaît à l’âge adulte8.
- Neuropathies dégénératives1 :
– sclérose latérale amyotrophique1 : maladie neurodégénérative caractérisée par une paralysie musculaire progressive9.
- Myopathies distales1 : groupe hétérogène d’affections musculaires d’origine génétique ayant en commun un début clinique caractérisé par une faiblesse des muscles distaux des membres supérieurs et/ou inférieurs10.
D’autres diagnostics différentiels comprennent les neuropathies acquises dues au diabète sucré, les carences nutritionnelles, la vascularite et l’intoxication aux métaux lourds11.
a. Spasticité : contractions musculaires involontaires ou exagération de la tonicité musculaire se manifestant par des spasmes.
Références
- HAS, PNDS – Neuropathies héréditaires sensitivomotrices de Charcot-Marie-Tooth : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-03/pnds-cmt-sa-v2-converti.pdf
- Orphanet – Porphyrie : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=738
- HAS, PNDS – Neuropathies amyloïdes familiales : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2017-05/dir2/pnds_-_neuropathies_amyloides_familiales.pdf
- Orphanet – Paraplégie spastique : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=685
- Inserm – Ataxies spinocérébelleuses : https://www.inserm.fr/actualite/ataxies-spinocerebelleuses-signature-moleculaire-commune/
- Orphanet – Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=2932#:~:text=La%20polyradiculon%C3%A9vrite%20inflammatoire%20d%C3%A9my%C3%A9linisante%20chronique,absents%20ou%20r%C3%A9duits%2C%20et%20hyperprot%C3%A9inorachie
- Orphanet – Neuropathie motrice multifocale : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=641
- Orphanet – Syndrome de Lewis et Sumner : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=48162
- Orphanet – Sclérose latérale amyotrophique : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=803#:~:text=La%20scl%C3%A9rose%20lat%C3%A9rale%20amyotrophique%20(SLA,et%20de%20la%20moelle%20%C3%A9pini%C3%A8re
- Orphanet – Myopathies distales : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=599#:~:text=Le%20terme%20de%20myopathies%20distales,membres%20sup%C3%A9rieurs%20et%2Fou%20inf%C3%A9rieurs
- Nagappa M. et al. Charcot Marie Tooth. StatPearls Publishing. 2020
La prise en charge de la maladie de Charcot-Marie-Tooth
Il n’existe pas de traitement spécifique pour la maladie de Charcot-Marie-Tooth. La prise en charge des patients est symptomatique et multidisciplinaire (médecins généralistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, psychomotriciens, …)1.
Pour en savoir plus sur la prise en charge de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez les explications du Pr Tiffreau sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
La réadaptation physique est essentielle pour les patients atteints de la maladie de Charcot-Marie-Tooth1. La pratique d’une activité physique régulière et adaptée est fortement conseillée pour ces patients. Le kinésithérapeute et l’ergothérapeute jouent un rôle clé dans cette prise en charge2.
Une prise en charge orthopédique est nécessaire pour prévenir les déformations par des appareillages. Le recours à la chirurgie orthopédique peut se présenter, notamment pour traiter les déformations des pieds1.
La douleur peut être présente dans certains types de maladie de Charcot-Marie-Tooth. Les douleurs ou les crampes sont handicapantes et limitent l’activité physique des patients au quotidien. Différents traitements peuvent être utilisés selon l’origine de la douleur2 :
- Douleurs neurologiques : antiépileptiques, antidépresseurs.
- Douleurs rhumatologiques : antalgiques, AINS.
- Crampes : dérivés de la quinine.
Une prise en charge psychologique et sociale doit également être proposée aux patients, notamment pour les enfants afin de faire le lien avec le médecin scolaire ou les parents dans le but de proposer des aménagements utiles : éviter la station debout prolongée, faciliter l’accès à l’ascenseur de l’établissement scolaire, octroi (légal) de temps supplémentaire aux examens, adaptation des cours d’éducation physique et sportive2.
La maladie de Charcot-Marie-Tooth est une maladie rare et complexe. Afin d’optimiser le traitement et la prise en charge des patients, il est indispensable de se référer aux centres experts2.
Pour en savoir plus sur la prise en charge de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez les explications du Pr Attarian sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Références
- HAS, PNDS – Neuropathies héréditaires sensitivomotrices de Charcot-Marie-Tooth : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-03/pnds-cmt-sa-v2-converti.pdf
- Filière Filnemus – Maladie de Charcot-Marie-Tooth : https://www.filnemus.fr/fileadmin/documentation/Documentation_medicale/SC_FT_31_CMT_not12025_2013.pdf
La parole aux patients atteints de maladies de Charcot-Marie-Tooth
Comme souvent dans les maladies rares, la lutte contre l’errance diagnostique est un enjeu majeur. La maladie de Charcot-Marie-Tooth peut être diagnostiquée dès l’enfance, mais les diagnostics différentiels étant très nombreux, les patients n’obtiennent pas toujours un diagnostic précis sur l’origine de leurs symptômes. C’est pourquoi il est important de sensibiliser les professionnels de santé au diagnostic précoce de cette maladie1.
Pour en savoir plus sur le ressenti des patients atteints de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez le témoignage de Mme Libany sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Améliorer l’information des patients et des professionnels de santé pour faciliter le diagnostic et optimiser la prise en charge des patients sont les objectifs des filières maladies rares et des centres de référence maladies rares qui apportent leur savoir-faire et leur expertise. Pour la maladie de Charcot-Marie-Tooth, la filière Filnemus est en 1ère ligne1.
Au-delà de l’accompagnement des malades dans le parcours de soins, les associations de patients comme CMT France, ont pour objectifs de2 :
- apporter aide et soutien aux patients ainsi qu’à leur famille,
- faciliter les échanges,
- apporter des témoignages,
- informer grâce à de nombreuses actualités,
- promouvoir la recherche.
Pour en savoir plus sur le ressenti des patients atteints de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, écoutez le témoignage de Mme Libany sur RARE à l’écoute, le podcast dédié aux maladies rares, en cliquant ici.
Pour en savoir plus : https://youtu.be/AzNN_fM35cI
Références
- Filière Filnemus – Maladie de Charcot-Marie-Tooth : https://www.filnemus.fr/fileadmin/documentation/Documentation_medicale/SC_FT_31_CMT_not12025_2013.pdf
- CMT France : https://www.cmt-france.org/Histoire-et-decouverte
Les spécialistes des maladies de Charcot-Marie-Tooth
Pour plus d’informations sur la maladie de Charcot-Marie-Tooth, vous pouvez consulter les articles, vidéos et sites web ci-dessous :
- AFM Téléthon : https://www.afm-telethon.fr/maladie-charcot-marie-tooth-1172
- APF France handicap : https://www.apf-francehandicap.org/
- Centre de référence des maladies neuromusculaires Nord/Est/Ile-de-France : http://maladiesrares-paris-saclay.aphp.fr/centre-de-reference-des-maladies-neuromusculaires-nord-est-ile-de-france/
- Centre de référence des maladies neuromusculaires PACA-Réunion-Rhône Alpes : http://fr.ap-hm.fr/site/centremnmsla
- CMT France : https://www.cmt-france.org/La-maladie-de-Charcot-Marie-Tooth
- Filière Filnemus : https://www.filnemus.fr//
- HAS, PNDS Neuropathies héréditaires sensitivomotrices de Charcot-Marie-Tooth : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-03/pnds-cmt-sa-v2-converti.pdf
- MSD Manuel – Maladie de Charcot-Marie-Tooth : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-cerveau,-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/maladies-des-nerfs-p%C3%A9riph%C3%A9riques-et-maladies-apparent%C3%A9es/maladie-de-charcot-marie-tooth
- Neuropathies amyloïdes familiales et autres neuropathies périphériques rares (NNERF) : http://www.nnerf.org/
- Orphanet – Maladie de Charcot-Marie-Tooth / Neuropathie sensitivo-motrice héréditaire : https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Expert=166&lng=FR
- Société des Neurosciences : https://www.neurosciences.asso.fr/
- Société Française de Génétique : http://www.sfgenetique.org/
- Société Française de Médecine Physique et de Réadaptation : https://www.sofmer.com/
- Société Française de Neurologie : https://www.sf-neuro.org/
- Société Française de Neuroradiologie : https://www.sfnr.net/
- Société Française de Pédiatrie : https://www.sfpediatrie.com/